Brussels International Map Collectors' Circle


From our Press Review

La Libre Belgique - 11 December 1998

Exposition

Le premier atlas, c'était du belge

L'histoire du "Theatrum Orbis Terrarum" d'Ortelius, paru en 1570, est retracée à la Bibliothèque royale

Le quatrième centenaire de la mort d'Abraham Ortelius (1527-1598) ne pouvait pas passer inaperçu. En synergie avec le Musée Plantin-Moretus d'Anvers, qui lui consacre une exposition, la Bibliothèque royale a ouvert à son tour, jeudi, ses portes à l'auteur du premier atlas du monde au plein sens du terme.

Sorti en 1570 des presses de Gielis Van Diest dans la Métropole, ville natale du "géographe du Roi" (à partir de 1573), le "Theatrum Orbis Terrarum" lui aurait certainement valu, depuis longtemps, une notice au Petit Larousse s'il avait vu le jour au sud de Quiévrain. Au moins est-il prophète en son pays... Les collections qui le concernent à l' Albertine, visibles à la chapelle de Nassau, constituent vraisemblablement l'un des ensembles les plus complets du monde.

UN DEVELOPPEMENT CONTINU

Cartes, manuscrits et lettres, livres écrits par l'humaniste ou provenant de sa bibliothèque personnelle... offrent ici une vue précise des développements du projet, de sa genèse à sa réalisation, un sujet que les historiens de la cartographie ont mis du temps à maîtriser.

Le grand nombre des éditions, des impressions et des traductions du "Ptolémée du XVIe siècle" témoignent d'un zèle inlassable, de ceux qui font remettre plus de vingt fois le même ouvrage sur le métier. De 53 cartes dans la première édition de 1570, on passe à 1l9 en 1598 ...

"Le métier d'Ortelius, marchand-cartographe, a sans aucun doute conditionné sa méthode d'exécution des cartes, explique Hossam Elkhadem, conservateur de la section des Cartes et Plans de la Royale. Il fallait tracer rapidement les cartes en ajoutant les renseignements aussitôt qu'ils étaient reçus. Il est inévitable que dans de telles conditions le travail souffre d'un manque d'esprit critique. Cependant grâce à la prospérité commerciale de son entreprise, Ortelius avait les moyens d'acquérir les meilleures cartes disponibles et d'incorporer dans les siennes les données les plus récentes."

La mise en contexte est soignée. En amont, on retrouve les étapes antérieures de l'art de la figuration conventionnelle, sur un plan, des données géographiques. En aval, les lettres élogieuses reçues de toute l'Europe par le réalisateur du livre le plus cher en son temps disent assez son rayonnement intellectuel.

Paul VAUTE.

Jusqu'au 27 mars 1999 à la Bibliothèque royale, Chapelle de Nassau, Mont des Arts, 1000 Bruxelles. Pas de droit d'entrée. Un dossier et un ouvrage de référence. Visites guidées sur demande (1000-1500 F). [...]

Egalement à l'occasion des 400 ans de la mort d'Ortelius,le Brussels International Map Collectors CircIe organise une série de conférences et de visites d'exposition à Bruxelles et à Anvers, au cours du week-end des 12 et 13 décembre [...]